Qui était Jean Perrin ?

« Il n’est pas de Science possible là où la Pensée n’est pas libre, et la Pensée ne peut être libre sans que la conscience ne soit également libre. »

Fresque lycée

Jean PERRIN naquit le 30 septembre 1870, d’une mère Boulonnaise et d’un père Capitaine d’Infanterie, alors en garnison à la Citadelle Vauban de Lille.

Il fit de brillantes études au lycée de Lyon et au lycée Janson-de-Sailly à Paris, puis entra à l’Ecole Normale Supérieure en 1891 comme agrégé préparateur.

Son goût de la recherche et ses expérimentations rigoureuses sur les rayons cathodiques et les rayons X permirent d’apporter, dès 1895, la preuve directe de l’existence corpusculaire de la matière.

Jean PERRIN exposa, dans un ouvrage intitulé « Les Atomes », ses expériences les plus remarquables, pour lesquelles lui fut décerné en 1926 le Prix Nobel de Physique. Il venait d’apporter au monde la preuve irréfutable de l’existence des atomes.

Il se passionna également pour l’Astronomie, considérant que cette science pouvait jouer un rôle essentiel dans la libération spirituelle des hommes.

Il consacra les dix dernières années de sa vie à construire l’avenir de la recherche scientifique française. Il créa le Centre National de la Recherche Scientifique et le Palais de la Découverte, avec le souci permanent de favoriser la recherche pure désintéressée, poursuivie pour sa seule valeur intellectuelle et artistique, et incita le plus grand nombre de jeunes à participer à cette recherche. C’est aussi sous sa ferme impulsion qu’ont été fondés l’Institut d’Astrophysique de Paris, l’Observatoire de Haute-Provence et l’Institut de Biologie physio-chimique.

Foncièrement pacifiste et ardent patriote, il n’accepta pas la soumission à l’envahisseur après la défaite de 1940. Il partit aux Etats-Unis pour mieux défendre l’honneur de la France. Il mourut à New-York le 17 avril 1942.

En hommage suprême de la Nation, ses cendres furent ramenées par le croiseur « Jeanne d’Arc » et transportées au Panthéon le 18 Novembre 1948. Il retrouvait alors son ami de toujours, Paul LANGEVIN, avec lequel il avait tant combattu pour que « L’homme, par usage de la raison, soit le seul maître de son destin ».